Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 137 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 12cm X 22cm
EAN : 9782950995032
Petite histoire des grands ravages d'une méchante bête
le mystère de la bête de Gévaudan
Quatrième de couverture
Laurent Fournier est actuellement professeur de philosophie à Saint-Etienne. De ses origines lozériennes, il a conservé la passion du mystère et une véritable fascination pour les souvenirs vivants de l'histoire de la Bête du Gévaudan, souvenirs réactivés par le film «Le pacte des loups» réalisé par Christophe Gans. Il nous dit :
«J'ai gardé de mon enfance dans les monts de la Margeride une foule d'impressions vives, parmi lesquelles celle d'une douce horreur née à l'écoute de quelque histoire de monstres et autres loups-garous. Ces êtres de la brume et de la nuit venaient parfois, en fin de veillée, laisser planer le souvenir d'une autre bête monstrueuse et qui aurait véritablement ravagé nos montagnes, quelque deux cents ans plus tôt.»
Et nous, les enfants, nous interrogions : «Mais réellement ?» Et, invariablement, on nous répondait : «Oui, réellement !» Alors, ne sachant plus qui croire, nous en venions à mêler au réel les histoires fantastiques de ce fameux monstre et, parfois, dans nos jeux, nous devenions la Bête et les protagonistes de l'histoire. Ce sont ces moments du jeu à la bête des montagnes de Gévaudan et Margeride que j'ai voulu décrire dans la Petite Histoire des grands ravages d'une méchante bête (Partie III), ainsi que ceux des protagonistes de ce drame.»
L'expression spontanée de ces «paroles de la Bête» traduit ici directement le souvenir vivant des massacres. Ecoutons-les, ces cris de la Bête, jaillis du fond des zones les plus obscures de notre inconscient collectif :
«Et moi, paysans si je vous tue si je carnage vos femmes et vos rejetons c'est pas par pure méchanceté ce n'est que pour accélérer un peu votre destin. Parce que rien ne peut vivre ici rien !» (p. 47)
Et entendons aussi, dans ce jeu à la Bête des montagnes, sourdre les impressions particulières de la traque :
«Ces périodes, ces périodes, ces landes, ces brandes et ses genêts ces périodes ces périodes interminables sans manger sans manger à courir courir courir courir et encore à galoper crevés dans la neige ou sous la pluie enfoncés dans la bourrasque hystériques fous marcher toujours marcher.» (p. 107)