Rayon Littérature française
Philibert et Léonard, vignerons de la Révolution

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 321 pages
Poids : 550 g
Dimensions : 15cm X 24cm
EAN : 9782911491306

Philibert et Léonard, vignerons de la Révolution


Paru le
Broché 321 pages

Quatrième de couverture

Hippolyte Taine, dans «Les origines de la France contemporaine» (1875) a consacré plusieurs pages aux évènements qui ont secoué le Beaujolais en juillet 1790. Il présente les paysans révoltés sous l'aspect de hordes barbares entraînées par des assassins opposés à des nobles, défenseurs du droit. Le maire et les officiers municipaux de Villié en Beaujolais sont décrits comme des irresponsables assoiffés de sang alors que le seigneur du lieu apparaît comme un libéral soucieux du bien public. La vérité était bien différente.

Les hommes qui en 1790 prirent en mains leur destinée appartenaient depuis la fin du XVIème siècle aux communautés villageoises du Haut-Beaujolais. A cette époque, ils figuraient déja parmi les notables des paroisses comme à Villié, Chiroubles ou Juliénas.

Ils étaient propriétaires terriens, riches laboureurs, marchands ou ecclésiastiques et participaient à la vie publique de leur village. Toutes ces familles de la bourgeoisie rurale ont contribué à l'évolution de la région. Sous leur impulsion, la culture de la vigne s'est développée au cours du XVIIIème siècle. Des réseaux commerciaux se sont constitués pour assurer l'écoulement des productions. Les marchands voyageaient à travers la France et même à l'étranger. Leurs enfants étudiaient à Lyon dans des collèges et à l'université. Des villes, ils rapportaient les idées nouvelles qu'ils propageaient dans les campagnes.

A l'opposé le seigneur de Villié avait amassé une immense fortune grâce à des privilèges exorbitants. A la Révolution, il tenta, sans succès, de détourner le mouvement d'émancipation des campagnes à son profit pour sauver ses richesses. Alors que l'idée de Nation s'affirmait chez les paysans, l'ancien châtelain levait des troupes de mercenaires pour lutter aux côtés des Coalisés contre les armées de la République, trouvant justification de ses actes dans son appartenance à la noblesse internationale.

A travers l'histoire d'un village au XVIIIème siècle, reconstituée grâce à des archives inédites, l'ouvrage retrace l'évolution de la campagne beaujolaise : mutation des mentalités et transformation des structures politiques régionales et nationales qui ont conduit aux évènements de la fin du siècle et à l'émergence d'une société rurale plus juste et plus moderne.

Biographie

Jacques-Christian Bailly est issu d'une famille très ancienne du Beaujolais, dont on trouve la trace déjà en 1602 parmi les notables régionaux.

La plupart de leurs descendants se sont dispersés à travers la France, et à l'étranger. Bien peu sont restés au pays ou ont conservé des attaches dans le vignoble.

Jacques-Christian Bailly a longtemps dirigé une très importante entreprise vinicole française.

En 1979, il publie, chez Ramsay, sous le titre «Un lycéen à Buchenwald» un récit largement autobiographique dont l'action se déroule en 1944/1945, auquel la presse a réservé un accueil très favorable.

Renouant avec ses origines, à travers les archives familiales léguées par son père, Jean Bailly, il découvre la vie quotidienne des villages beaujolais aux XVIIIe et XIXe siècles.

Dans un environnement reconstitué, il retrace, dans l'ouvrage «Philibert et Léonard, vignerons» des évènements qui, à l'époque, ont secoué la region, et le rôle important joué par ses ancêtres, en totale harmonie avec l'évolution historique.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Jacques-Christian Bailly

Un lycéen à Buchenwald : récit

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