Philosophie du canapé

Philosophie du canapé

« Ce que l'être humain recherche réellement, c'est l'inactivité, la paix, l'oisiveté. »

Le canapé est une chose sacrée : c'est la plus grande invention de tous les temps. Avant qu'il n'entre dans nos vies, au XVIII^e siècle, on n'avait aucun prétexte pour cesser de travailler, s'accorder un moment de détente. Car un lit, n'en déplaise à Proust qui l'utilisait comme bureau, ça sert à dormir.

Le canapé est au contraire l'expression terrestre de l'idée métaphysique de détente. Ce n'est pas un hasard si pour le désigner on utilise aussi le mot « divan » : se prélasser sur ses coussins moelleux procure en effet un plaisir divin. Le a au lieu du i ne doit pas nous égarer : le premier qui s'est assis sur un divan a eu une illumination, qu'il a exprimée en associant cet objet au divin.

C'est un livre captivant, à la fois drôle et profond, qui nous invite à remettre en cause l'injonction à produire, à travailler, à être efficace - un livre qui nous incite à prendre la vie avec lenteur.