Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 64 pages
Poids : 493 g
Dimensions : 21cm X 25cm
EAN : 9782842301286
Quatrième de couverture
Pendant trente ans, un modeste employé municipal de la ville de Chartres a bâti de ses mains sa maison, qu'il a ornée de mosaïques faites de débris d'assiettes, de cendriers ou autres objets mis au rebut. Raymond Isidore, plus connu sous le sobriquet de «Picassiette» dont le baptisa par dérision un journaliste, est l'un de ces créateurs inspirés qui pratiquent un art fait de naïveté et de science de la composition, que Dubuffet rangea, il y a plus d'un demi-siècle, à l'enseigne de l'art brut.
Isidore décore donc, dans les années 1930, l'intérieur de trois minuscules pièces de mosaïques: la cuisinière, le buffet, le lit, les chaises, le plafond, le carrelage, mais aussi le poste de TSF et la machine à coudre. Il ne s'en tient pas là; il couvre également de fresques mosaïquées les dépendances, dont une chapelle qui révèle son mysticisme; dans le jardin, il élève des statues, compose des trônes, dessine des rosaces, répertorie les cathédrales fran-çaises, célèbre la Joconde et Landru, évoque la faune et la flore; et il peint en bleu ciel les tuiles du toit de sa demeure.
Désormais classée monument historique, la maison de Picassiette est connue dans le monde entier. Seconde attraction de la ville après la cathédrale, elle attire à Chartres, durant six mois de l'année, quelque trente mille visiteurs.
Nul ne semblait mieux placé pour parler de Picassiette que Michel Ragon, historien d'art et l'un des initiateurs de l'art brut. Pour sa part, Massin, graphiste de renommée internationale, nous propose des photographies dont les premières ont été faites dans les années 1960, peu après la mort de Picassiette.