Pierrot mécanique

Pierrot mécanique

En 1964, un tube, « la nuit », d'un chanteur belge d'origine italienne, va tuer le yé-yé. Salvatore Adamo entrait dans les hit-parades de manière fracassante.

Trois étés plus tard, les Beatles produisent un album étrange, qui parle d'un militaire, d'un sergent... On ne sait pas encore qu'il va révolutionner la musique pour toujours.

Donovan chante que la liberté est un mot que l'on n'utilise pas sans réfléchir, Dylan scande que les temps sont en train de changer. Tout est prêt pour que le cocktail soit servi !

Selon Annie Ernault, une chanson permet de « faire affluer toute une période de (la) vie... Alors que la richesse et la beauté du Bel été, de la Recherche du temps perdu, relus deux ou trois fois, ne [...] redonnent jamais (la) vie ».

Ainsi la vie d'Antoine, personnage principal de Pierrot mécanique, est-elle rythmée par des chansons qui nous ont marqués à un degré ou un autre, et qui sont passées à la postérité. Certaines sont d'authentiques morceaux de poésie, d'autres de simples ritournelles.

Toutes appartiennent aujourd'hui au patrimoine commun. Elles sont le fil rouge du livre.

Pierrot mécanique est le premier ouvrage possédant une « bande originale » !

L'auteur reprend à son compte des extraits, des bribes de ces morceaux à l'appui de sa réflexion sur l'amour et les sentiments amoureux. On découvre ainsi que toute une vie, les heurs et malheurs de l'existence se décrivent, se résument souvent dans ces bouts rimés, ces airs fredonnés, preuve s'il en était besoin que les auteurs sont de grands observateurs de l'âme humaine, et que ces petites tranches de rêve du quotidien nous renvoient en définitive à une réalité qu'ils ont su capter.