Planète rose

Les guides de voyage gays, peu nombreux, se bornent à être des annuaires qui référencent des lieux : bars, discothèques, lieux de drague, plages et parfois événements culturels. On ne dépasse jamais la base de données et le commentaire factuel : «pour les garçons», «pour les filles», «heures d'ouverture» et «prix».

L'idée de ce guide est simple : un personnage - l'auteur - parcourt le monde, et c'est à travers son regard, ses expériences et ses rencontres que le monde est donné à voir. Fuyant la globalisation des goûts et des pratiques, il est toujours à la recherche de l'inattendu et de la marge, dans une quête d'ailleurs et de découverte.

Quête sexuelle aussi. Car les garçons et la nuit sont pour lui le meilleur des terrains de jeu. Entre rencontres fugaces et instants de romance, c'est la vision d'une homosexualité différente, empreinte de rock 'n' roll et d'underground qui s'exprime.

Au-delà du récit, ces chroniques constituent aussi un véritable guide, avec des références détaillées de lieux, enrichies d'annexes autour de la vie politique, sociale et touristique.

De Rio à Stockholm, de Miami à Istanbul, de Moscou à Tel Aviv.

Un point de vue singulier, décalé, souvent drôle, s'en dégage. Celui qui consiste à revendiquer une homosexualité qui n'est pas calquée sur le modèle hétérosexuel et qui ne s'exprime pas que dans la consommation.