Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 120 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-84672-120-2
EAN : 9782846721202
Quatrième de couverture
Macédonski a été l'un de ces poètes damnés, réprouvés, condamnés à une sourde malédiction parce qu'ils étaient épris d'absolu, tels ceux dont Verlaine a parlé dans ses Poètes maudits, en France, en 1883. C'est une réputation que Macédonski a cultivée avec soin jusqu'à la fin de sa vie. La voix de ce personnage paradoxal, orgueilleux, et de cet éternel déraciné compte parmi les plus importantes de la littérature roumaine. En dépit d'une valeur esthétique quelquefois inégale, son oeuvre en langue roumaine demeure un modèle d'ouverture vers les voies littéraires et européennes de la poésie moderne à la fin du XIXe siècle. Fin connaisseur de la culture française, il s'approprie très tôt les principes du parnasse et du symbolisme et il est le premier à les introduire en Roumanie en synchronisant ainsi la poésie roumaine avec celle de Baudelaire et de Vérlaine. Dans quelques-uns de ses textes, on peut également déceler l'influence probable de l'instrumentalisme de René Ghil. (...) Le thème central de sa création s'organise autour de l'image du génie persécuté, incompris par ses contemporains. (...) Avant même son exil parisien, Macédonski s'était déjà «dépaysé» en écrivant en français, dès 1870, en Roumanie. (...) En ces écrits, le talent y est présent et cela donne naissance à de singulières réussites où se manifeste un imaginaire flamboyant, où un esprit balkanique renouvelle l'art poétique occidental. Le lecteur se retrouve alors devant «une étrange toile, / Magnifique, d'horreur, et de beauté sans voile, / OEuvre d'art inouïe...», tout comme le préconise le poète dans Névrose, un poème dédié à Stephane Mallarmé.