Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 159 pages
Poids : 315 g
Dimensions : 15cm X 25cm
ISBN : 978-2-37531-053-3
EAN : 9782375310533
Poèmes-poésie
Quatrième de couverture
Patryck Vaucoulon
À l'âge de 15 ans, j'étais encore au collège, une jeune et jolie prof de Français eut la bonne idée de nous faire écrire une page en alexandrins, à la manière de Monsieur Molière. Était-ce la minijupe de l'enseignante ou l'intérêt soudain pour les classiques, quoiqu'il en fut, je me pris au jeu et lui remis quatre pages, grand format ? Cette année-là, je découvrais, en même temps que les troubles de l'adolescence, l'amour pour les rimes et la curiosité pour l'écriture. La première oeuvre qui suivit décrivait la douleur pour la perte d'un être cher : mon poisson rouge, tout un poème ! Comme quoi les émois d'un adolescent devant une minijupe peuvent porter à conséquence.
Une autre prof, au lycée, me fit quitter Molière pour un Georges Brassens, tout juste à l'orée de sa gloire. Il n'était pas alors de bon ton de présenter cinq textes d'un chanteur à moustache, fumant la pipe, au bac de français. La réalité m'a rappelé à l'ordre. J'ai dû me contenter lors de l'examen, de cultiver mon jardin avec ce satané Voltaire, le nez dans le ruisseau, c'est d'la faute à Rousseau... Mais l'esprit bravache, l'humour du poète se grattant le ventre avec sa guitare m'est resté et le plaisir des rimes.
Ma destinée était ainsi faite. Si je ne devenais pas vétérinaire, chercheur, prof de bio, dessinateur de BD, explorateur, illustrateur, écrivain de nature, naturaliste ou fabriquant de confiture, je serais poète. Maître, chanteur de ma propre vie, tout un programme !
J'ai dormi dans les bois, marché sur la banquise. Au détour d'un sentier, j'ai rencontré les tétras, les ai dessinés. Du tétras à l'Atelier du tétras, il n'y eut qu'un pas, ou un grand coup d'aile. Des bons copains et d'excellentes copines ont préféré m'offrir des illustrations pour m'éviter la mégalomanie. Je n'ai cependant pas pu m'empêcher d'y glisser quelques oeuvres personnelles pour appartenir à la bande de larrons qui ont eu la gentillesse d'apporter leur contribution.