Poetica belli, méditations sur l'âme du guerrier

Dans une suite de tableaux successifs l'auteur tente de ressusciter l'image du guerrier depuis l'origine, c'est-à-dire depuis le premier meurtre de Caïn, jusqu'au guerrier des temps modernes en passant par les figures du soldat régulier, du héros classique ou du terroriste imprévisible et dangereux. Du premier jusqu'au dernier tableau, l'unité dramatique du roman est assurée par le dialogue entre deux figures, celle de la reine mère et de son fils, à qui elle souhaite transmettre la sagesse du pouvoir. La reine fait voyager le prince héritier à travers le temps et l'espace pour l'aider à faire la distinction entre la guerre juste et la guerre de conquête et de massacre, tout en l'éduquant par l'exemple historique à comprendre la différence entre le vrai et le faux guerrier. C'est ainsi que, de scènes en scènes, le jeune prince voit défiler devant ses yeux des grands faits expliqués par sa mère : rois, empereurs, chevaliers des croisades, assassins, guerriers de l'ombre, et plusieurs figures qui ont marqué leurs époques par leurs gestes et leurs guerres fragiles, vaines, ou glorieuses. En formant son fils à l'exercice du pouvoir, la reine lui dévoile la sagesse du gouvernement : pour que le prince soit digne de régner sur son peuple, il doit faire l'apprentissage de la justice véritable et être vigilant sur l'injustice de la dictature et la menace de l'oppression.