Paru le 04/11/2013 | Broché 393 pages
Public motivé
préface Sarah Lombardi
La pensée de l'art développée par Jean Dubuffet sous le nom d'«art brut» passe par le langage et concerne les textes autant que les dessins, les peintures ou les sculptures.
D'anciens écrits asilaires conservés à la Collection de l'Art Brut, à Lausanne, sont ici présentés et analysés. Ces «histoires de fou» posent à la critique des difficultés théoriques nombreuses et souvent inédites - autant de problèmes qui impliquent de s'ouvrir à une poétique de l'énonciation, dans le prolongement d'Émile Benveniste et d'Henri Meschonnic.
Les «écrits bruts» déplacent de l'aliéné vers le langage la question de l'altérité. Déplacement historicisé. Moderne par excellence. C'est ce déplacement qui fait le brut de l'art. C'est ce déplacement qu'explore le présent ouvrage.
Docteur en langue et littérature françaises (Université de Lausanne / Université Paris 8), cofondateur du Crab (Collectif de réflexion autour de l'art brut), Vincent Capt est chercheur et enseignant en linguistique française à l'Université de Lausanne. Son approche du langage fait se rencontrer l'anthropologie, les théories de l'art et celles de l'énonciation. Il a précédemment publié Écrivainer, la langue morcelée de Samuel Daiber (Lausanne, 2012).