Collection(s) : Questions
Paru le 11/09/2001 | Broché 298 pages
Tout public
L'Allemagne fut souvent insatisfaite de la pensée politique des autres peuples. Que celle-ci parle de droit naturel, de volonté générale, de raison, ou de contrat mais élevé au rang de règle véritable, elle semble porter un appel : le politique est œuvre à faire.
Une grande partie de la pensée allemande du XIXe siècle s'est crispée contre ce qu'elle a senti là comme extériorité et abstraction (française souvent). Elle a été - ses historiens spécialement - en recherche d'un social concret, d'emblée significatif, portant l'éthos en soi-même. La «nation» née de «l'histoire» n'est-elle pas une forme privilégiée de cette totale intériorité à soi du politique ?
Jean-Yves Calvez, auteur d'une Pensée de Marx, traverse ici les œuvres de Dahlmann et Gervinus, «vieux-libéraux», Stahl, conservateur original, Ranke, le plus grand des historiens, jusqu'aux «nationaux-libéraux», Droysen, Sybel, Treitschke, Momssen enfin. Il aborde ici une tentation forte, terrible, du politique. Un problème encore aujourd'hui latent, sous tous les cieux.