Politiques agricoles, économies émergentes et pays en transition

On enregistre depuis quelques années une rapide intensification du recours aux mesures non tarifaires relatives aux produits alimentaires et agricoles (normes visant à protéger la santé des animaux et à préserver les végétaux et règlements techniques, par exemple). Ce phénomène coïncide avec le renforcement des restrictions qui limitent l'usage des droits de douane, d'où la crainte que les mesures non tarifaires ne fassent de plus en plus obstacle au commerce international. De manière générale, les exportateurs des pays en développement et en transition et des économies émergentes ont plus de mal à respecter les mesures non tarifaires que leurs homologues des pays Membres de l'OCDE. Parallèlement, les pays qui n'appartiennent pas à la zone de l'OCDE sont confrontés à des contraintes qui limitent l'efficacité de leur participation au système multilatéral et au débat sur la détermination des mesures non tarifaires qui peuvent être jugées légitimes. Il ressort de ce rapport qu'une assistance technique peut aider les pays à relever les défis économiques et juridiques auxquels ils sont confrontés, mais que cette assistance doit être associée à un assouplissement de leurs conditions d'accès aux marchés de l'OCDE.

Le soutien aux producteurs agricoles dans les pays candidats à l'adhésion à l'UE et en Russie a été moins sujet aux fluctuations qu'au début des années 90, ce qui traduit une meilleure intégration aux marchés mondiaux et une plus grande stabilité économique. L'évolution de la situation dans ces pays et dans d'autres grands pays agricoles (Afrique du Sud, Brésil, Chine et Inde) montre que, partout, il est difficile de faire progresser les revenus et l'emploi dans les zones rurales. Ces problèmes essentiels, et d'autres, sont analysés dans cette neuvième édition du rapport Politiques agricoles : économies émergentes et pays en transition.