Fiche technique
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 34cm
ISBN : 978-2-919635-16-0
EAN : 9782919635160
Quatrième de couverture
Merci
Merci aux 9807 farfelu·es habitant Pont-Rousseau en dépit de tout et pour le bonheur d'être ensemble, merci à nos voisin.es au delà des périmètres, merci à cette autre manière d'imaginer la Commune et la vie buissonnière en chacun de nous, merci à l'hospitalité et à la confiance collective, merci aux orties, aux lézards et aux pruniers, merci aux oiseaux et a Lamour-Les Forges (la jeunesse), merci aux alytes, à leurs oeufs élevés en plein air et à leur musique électro les longs soirs d'été, merci aux grutiers fantômes et à leurs collègues au sol, aux venelles, au schiste, aux jardins secrets et collectifs, aux chemins de traverse, aux rails vibrants du train express régional traversant le pont de Brooklyn un 35 mai, merci au Carnaval sauvage de Pont-Rousseau (un et deux et trois-zéro !), merci aux commerçant.es, aux mots fléchés de Jujubier, merci aux espaces publics, aux bals de la Zone À Danser des platanes, merci aux patron·nes de café, merci au bassin-versant, à la nappe liquide, aux ruisseaux enterrés, aux puits, aux sols pollués et à l'anthropocène pleine balle, merci à Jean Fraix et Rosa Parks, à tou·tes les résistant·es, merci aux bouchons carbonés et à décroissance de la connerie, merci aux places et au post-Covid, aux grafs éthérés, merci à la vélorution et à l'art de l'autoréparation, merci aux enfants doué·es du pouvoir de créer leur foutur (good luck girls and boys !), aux étudiant·es échappé·es, aux mamies et a leurs compagnons de fortune chassé·es par les promoteurs merci aux rencontres, aux squats et à l'innovation sociale, merci aux conducteur·trices grévistes de la linge C4, merci à Pastèque et Micro-onde pour leur nullité autoritaire, merci aux vigies urbaines aux scieur·euses de barreaux de collège, aux maîtres-crapauds chanteurs, au dialogue mitoyen, aux punks vigilant.es, merci aux exilés de la famille, à cette île flottante au milieu d'un océan de promesses, à cet estuaire timide qui dit pas son nom , à ce soleil habité de particules singulière, merci au jardin de Couëron, au marché du vendredi, aux invendus merci à nos gorges asséchées, au paon perdu qui hurle sa liberté telle une fanfare brisée démarrant en côte, merci à Pont-Rousseau, l'inconnu, à l'étranger, à la surprise, merci à notre désir d'apprendre, à notre curiosité, à nos ratages, merci à notre autochtonie, aux nuages vagabonds et aux no man's land de demain, aux friches et interstices d'aujourd'hui, à nos aïeux·les, merci à Louise Michel, merci à a poésie et merci à l'amour. Merci à vos, à nous, à je, à toi.
Le regret « ne pas être ZAC » (c'est dire notre peine !). Un envie folle : programmer, imaginer, installer des Places Utiles Publiques. Nourrir des espaces publics singuliers aux usages pluriels. Codécider entre usagers et instances publiques. Des espaces de passage et de rassemblement. Depuis les années 2000, le quartier est la proie d'une rénovation urbaine digne du Paris des années 1960 : organisation publique de l'insalubrité en vue de la destruction du tissu urbain, dénigrement de l'existant, absence d'équipements publics de proximité, densitification et tout-voiture, verticalisation et mensonges spéculatifs, etc. À quelques mètres de là, la ZAC Pirmil-Les Isles, promet monts et merveilles sociales et écologiques, le contraste est saisissant. Imaginée lors du premier confinement et lentement élaborée, Pont-Rousseau, détendre le périmètre est une carte habitante collective qui parle aussi de tout ça et de ce que nous en faisons.