Poupées et bébés en Celluloïd (1881-1979)

Née à Paris en 1946, Elisabeth Chauveau a joué avec ses poupées en celluloïd comme toutes les petites filles de sa génération, mais elle s'en est très vite distinguée par l'intérêt passionné qu'elle ne cessa de leur porter lorsqu'elle atteignit l'âge adulte. Titulaire d'une maîtrise d'histoire et d'une licence d'histoire de l'art, la jeune femme consacra en effet désormais toutes ses recherches à la poupée. Membre de l'Association des Amis du Musée Roboyt-Fould de Courbevoie, dans le cadre du Centre d'Etudes et de Recherches sur la Poupée (C.E.R.P.) dont elle est membre fondateur et conseiller technique, Elisabeth Chauveau fait aujourd'hui autorité dans son domaine.

Cette historienne des mentalités considère la poupée comme une expression fidèle de la société qui l'a créée : reflet esthétique, mais aussi témoin de l'évolution des techniques et des matériaux et elle nous en donne ici un exemple frappant avec le celluloïd précurseur des actuelles matières plastiques. Enfin, selon l'auteur, la place tenue par la poupée et le bébé dans les jeux de l'enfant illustre l'importance qui est accordée à ce dernier dans la société qui le voit grandir. Le succès du baigneur correspondant par exemple au nouvel intérêt suscité par les nourrissons au cours des années 1930-1950. Elisabeth Chauveau a publié en collaboration Bleuette et les poupées dans les périodiques enfantins, ou l'éducation des filles en France de 1768 à 1960, ainsi que divers articles concernant l'industrie, tels que : La poupée Rochard du Musée National de Monaco et Les poupées françaises en Celluloïd.