Agriculture, agroalimentaire et santé publique

Le quartier, la commune, la ville... et, d'une manière générale, tout ce qui est de l'ordre du local, du proche, du quotidien, du palpable, de la dimension humaine... constituent les terrains "d'élection" privilégiés des anarchistes. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est à cette échelle que les citoyens peuvent véritablement et significativement se former à l'autogestion politique et sociale. Parce que c'est à cette échelle que peuvent se mettre en place les contre-pouvoirs susceptibles de museler les abus de pouvoir inhérents à toutes les centralités politiques. Et parce que c'est à cette échelle que se joue le possible d'une véritable démocratie libertaire. C'est une évidence : sans autogestion du quartier, de la commune et de la ville... l'autogestion d'une région, d'un pays ou d'un continent ne pourra jamais faire illusion longtemps. Mais, comment autogérer un quartier, une commune, une ville ? Faut-il se contenter de créer des espaces de contre-pouvoir ou faut-il prendre les risques de participer au pouvoir ? Faut-il boycotter les élections ou les utiliser comme un outil de lutte ? Se la jouer mouvement social libertaire ou mouvement social autogestionnaire ? Toutes ces questions sont au cœur de cette brochure. Les témoignages de ce que pensent et font les libertaires à ce sujet, ici et ailleurs, parce qu'ils ne sont pas péremptoires, n'ont pour seule ambition que d'ouvrir, enfin, un véritable débat, non sur la négation du pouvoir, dont chacun sait qu'il relève (comme la révolte) de l'éternel humain, mais sur sa gestion libertaire. Tout un programme, qui sera toujours celui de la vie et du choix entre le repos et... la liberté !