Collection(s) : Travail & activité humaine
Paru le 06/10/2005 | Broché 214 pages
Professionnels
Cet ouvrage est composé de morceaux choisis de l'oeuvre de François Sellier et de chapitres originaux inspirés par ses travaux et rédigés par des économistes et des sociologues l'ayant côtoyé.
Cet ensemble de contributions permet d'entrevoir ce que les Sciences Sociales du Travail auraient à gagner du renouveau de l'Economie Politique.
C'est que, pour François Sellier, les institutions comptent. Non pas tant parce qu'elles viendraient compenser les défaillances du marché - celui-ci n'assure ni efficacité économique, ni efficacité sociale - mais parce que, indispensables au fonctionnement des sociétés, elles traduisent leurs tensions, leurs contradictions et leurs dynamiques. Comprendre leur genèse, leur histoire, leurs mutations permet donc de saisir le cours toujours tumultueux des changements économiques et sociaux. C'est pourquoi, loin des uchronies et des universalismes, il s'agit d'étudier les « rapports sociaux » au plus près des faits et de leurs constructions « sociétales ».
Les recherches et les travaux de François Sellier démontrent la pertinence de cette démarche dans les divers champs, traditionnellement cloisonnés, qu'il a abordés tout au long de sa vie. Qu'il s'agisse des rapports entre morale et économie, de la situation de l'entreprise, de l'évolution des systèmes de relations professionnelles, de la question des salaires ou de politiques de santé, les apports de François Sellier se révèlent d'une actualité évidente.
Ce livre montre aussi qu'il a su mettre ses idées et ses convictions au service de la création d'institutions d'enseignement et de recherche : la réflexion de François Sellier est indissociable de son engagement dans le monde universitaire et social.
François Sellier est né à Saumur le 18 février 1918, il est mort à Aix-en-Provence le 9 juin 2001. En préparant la licence en droit et sciences économiques à la faculté de droit de Paris, il a François Perroux comme professeur, avec lequel il restera en relation durant sa captivité en Prusse orientale. A son retour il travaille à l'ISEA (Institut de science économique appliquée) et obtient l'agrégation en 1948. Nommé à Aix-en-Provence, il crée le Centre d'Etudes et de Recherches Sociales en 1955, et, en 1959, l'Institut Régional du Travail qui forme des cadres syndicalistes. Avec Maurice Montuclard il crée ensuite le Laboratoire d'Economie et de Sociologie du Travail.
En 1975 il est nommé à Nanterre Paris X et sera doyen pendant quelques années.
