Rayon La terre et l'environnement, écologie
Pour une ingénierie climatique planétaire

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 148 pages
Poids : 210 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-37233-021-3
EAN : 9782372330213

Pour une ingénierie climatique planétaire


Collection(s) | Les essais
Paru le
Broché 148 pages
traduit de l'anglais par Bertrand Augier
Public motivé

Quatrième de couverture

Pour une ingénierie climatique planétaire

David Keith nous l'assure dans sa préface : il propose dans ce livre une vue synoptique de la géo-ingénierie solaire à l'intention des non-spécialistes.

Certes. Mais cette vue synoptique ne se cantonne pas aux seules dimensions « pratiques » du sujet, qui vont de la description du mécanisme et des techniques de « renvoi » des rayons solaires dans l'espace à l'évaluation des effets et risques potentiels d'une telle ingénierie, en passant par l'évocation de la puissance du dispositif - 1 tonne de matière réfléchissante permettrait de compenser pour moitié le réchauffement provoqué par l'émission d'1 million de tonnes de carbone - ou la présentation d'un possible scénario de développement et de mise en oeuvre.

Derrière ces considérations, se dessine en effet assez rapidement la ligne de front qui démarque les deux camps irréductiblement opposés des environnementalistes et des progressistes, ceux pour qui science et technologie forment une planche de salut déjà maintes fois utilisée pour sauver l'homme... de lui-même et de ses inconséquences - et qui pourrait bien servir encore.

Les opposants à la géo-ingénierie jettent l'anathème sur cette « géo-clique » de mercantiles et dangereux apprentis-sorciers ? Ils refusent, d'après Keith, ne serait-ce que d'envisager que la communauté scientifique étudie de manière sérieuse et approfondie les bienfaits qu'un tel traitement novateur pourrait apporter à une Terre en péril, avec son atmosphère saturée et son climat sans cesse plus vacillant ? Peu importe : s'il faut bousculer les dogmes dans l'espoir qu'en ouvrant de nouveaux champs à la recherche, l'humanité parvienne à réduire la chaleur reçue du soleil en même temps qu'elle continuerait de tenter de réduire l'effet de serre par la limitation des émissions de carbone et autres GES, David Keith n'hésite pas... Et si la sauvegarde de notre planète et de ses habitants était à ce prix ?

Pour une ingénierie climatique planétaire

David Keith, professeur à Harvard et l'un des rares spécialistes de ce sujet si controversé qu'est l'ingénierie climatique, nous propose sa vision - pessimiste - de la situation actuelle en matière d'action contre le changement climatique. Constatant l'inefficacité des approches reposant sur la seule réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), il prône une étude approfondie de la faisabilité et des conditions d'utilisation de technologies novatrices de réduction des effets de l'ensoleillement, par la dispersion dans la haute atmosphère de nanoparticules de dioxyde de soufre ayant pour effet de renvoyer dans l'espace, par réflexion, une partie des rayons qui nous proviennent du soleil. David Keith s'insurge également contre ceux qui récusent ne serait-ce que l'idée de pousser les feux de la recherche dans ce domaine pourtant - d'après lui - prometteur, et propose de remettre au centre du débat les questions de valeurs et de morale, que des considérations plus pratiques (effets sur la production alimentaire, sur la disponibilité en eau, opportunités économiques liées à la transition énergétique... ), même légitimes, ne doivent toutefois pas occulter.

Biographie

David Keith
Spécialiste en sciences de l'environnement, David Keith, d'origine canadienne, est professeur titulaire de la chaire Gordon McKay de Physique appliquée à l'Ecole d'ingénierie et de sciences appliquées (School of Engineering and Applied Sciences, SEAS) de l'Université d'Harvard, où il enseigne également les Politiques publiques dans le cadre de la Harvard Kennedy School. Il est également président de Carbon Engineering, société spécialisée dans la conception de dispositifs de capture du dioxyde de carbone atmosphérique. Dans sa préface à A Case for Climate Engineering il aborde, pour le réfuter, le risque de conflit d'intérêt entre cette activité commerciale privée et son combat pour une approche publique et ouverte de la géo-ingénierie climatique.

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