Première République

Bras levé

Depuis tout petit, je suis révolutionnaire,
Prêt à accourir à l'appel de la Nation.
Je chante la Marseillaise avec dévotion
Je ne suis pourtant pas un homme sanguinaire.

Desmoulins, Danton peuplent mon imaginaire
Les grands hommes laissent de grandes impressions
En mûrissant, j'ai mis du coeur à ma passion
Les terroristes en indulgents dégénèrent.

Tout est dit liberté pour masquer l'essentielle.
Contre la fièvre de justice on se vaccine,
On transforme la carmagnole en capucine.

J'espère encore faire de la terre un ciel
Je conserve ainsi les paroles des comptines.
J'ai peur de tout. Je ne crains pas la guillotine.