Principe de précaution et sécurité sanitaire

Drame du sang contaminé, crise de la «vache folle», controverses sur les OGM et les antennes relais, médiatisation sans précédent des crises alimentaires, débats sur le traitement des boues d'épuration et les risques industriels..., la multiplication des défis d'ordre sanitaire appelait une analyse approfondie de la gestion des risques et notamment de ceux, mal connus ou ignorés, qui relèvent du principe de précaution.

L'objet de cette étude est précisément de montrer que le principe de précaution n'a nul besoin d'être formalisé pour déployer ses effets depuis longtemps, au travers d'une logique de précaution qui irrigue en particulier la responsabilité et l'activité médicales. Son auteur n'est pas pour autant tombé dans le travers consistant à voir de la précaution partout et s'est bien gardé d'en faire un principe hégémonique du droit de la santé. L'absence d'une culture sanitaire et l'insuffisance d'une politique de santé publique expliquent selon lui, l'importance réelle qu'acquiert aujourd'hui ce principe, même par le biais de mesures purement économiques. Les solutions dégagées dans cette thèse n'intéressent pas seulement la matière médicale, elles concernent plus généralement les questions relatives à la sécurité sanitaire.