Prisme du féminin

En tout être humain, sont deux versants. Est-il des hommes, même chez la brute, qui soient exclusivement mâles ? Et l'Histoire nous apprend que des femmes - aventurières, monarques, guerrières, chefs d'entreprise, inventeurs, écrivains, politiques... - illustrèrent les qualités communément attribuées à l'homme.

Inconcevable et voué à l'extinction, serait, au reste, un monde uniquement composé d'hommes ou de femmes. Ou, ainsi que chez Paul Delvaux, peuplé d'une telle foule de femmes, que les quelques hommes n'y sont que des figurants fuyants et comme honteux.

On s'appauvrirait grandement à tenir la majorité des créatures pour semblables ; à considérer le sexe dit faible, comme second. Car c'est lui qui rend la Terre habitable et souvent savoureuse. Par lui, que prévalent, dans les rapports humains, diversité, gratuité, courtoisie et grâce.

Ce livre voudrait, en quelques domaines, esquisser la spécificité de l'autre sexe. Et quel profit en retire celui qui, tel Baudelaire, a «le goût du monde féminin».

F. S.