Propos sur Jouve

Ce Cahier du Théâtre-Poème relate les entretiens qui ont précédé, certains soirs, les représentations de Sueur de sang, de Pierre Jean Jouve au Théâtre-Poème, à Bruxelles. Des écrivains y évoquent leurs souvenirs, commentent l'œuvre de Jouve, lui rendent hommage.

Salah Stétié analyse Pierre Jean Jouve, cet homme de la contradiction et du déchirement, ce lyrique inspiré par une dialectique, ce penseur de l'aliénation la pire, de la rédemption la mieux établie et la plus structurée et également les facteurs épars de son doute existentiel.

Christiane Blot-Labarrère improvise, au cours de son entretien avec Monique Dorsel, un passionnant parallèle entre Jouve et Duras.

Christian Doumet met en évidence la passion, émotion pure que demeure et doit demeurer, pour Jouve, la musique.

Alain Suied met en parallèle la catastrophe qui se préparait au moment où Jouve écrivait et la catastrophe intérieure si éloquente dans le mouvement même de son œuvre. Cette expérience personnelle, isolée, solitaire, est en même temps une expérience qui parle encore profondément à notre temps.

Enfin, Michel Camus, Monique Dorsel et Jacques Darras définissent ce que fut le spectacle Sueur de sang au Théâtre-Poème.

Christine Ravaux, avec toute sa maîtrise de la mezzotinte, a créé, pour ce livre, une gravure dont le lyrisme transcrit plastiquement la pensée de Pierre Jean Jouve.