Puretés et impuretés de la littérature (1860-1940)

« Les termes de pur et d'impur ont recouvert des oppositions de toute sorte », écrivait Roger Caillois dans L'Homme et le Sacré en 1950. De fait, les catégories éminemment relatives et historiques du pur et de l'impur peuvent se décliner à l'infini en échangeant leur place, leur sens et leur valeur, tout en engageant une certaine idée de ce qui doit être séparé et de ce qui doit être mêlé. Qu'en est-il du fait littéraire entre romantisme et existentialisme quand un certain « récit orthodoxe » (Antoine Compagnon) associe modernité et pureté, postmodernité et impureté ? De la langue et du style, de la nation et de la « race », du moi et du statut social de l'écrivain, que cherche-t-on à purifier ? Telles sont les questions croisées que soulèvent les textes de ce volume.