Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 443 pages
Poids : 680 g
Dimensions : 16cm X 25cm
ISBN : 978-2-296-99302-0
EAN : 9782296993020
Qu'en est-il de la littérature beur au féminin ?
Quatrième de couverture
Qu'en est-il de la littérature « beur » au féminin ?
Ce volume regroupe des études qui concernent la littérature « beur » au féminin. Par la réalisation de ce projet, notre but est d'indiquer la contribution apportée par la deuxième ou la troisième générations issues de l'immigration maghrébine en France depuis les années quatre-vingt-dix. C'est qu'il existe un nombre considérable d'écrivaines qui ont continué sur la voie entamée dans les années quatre-vingt par quelques-unes de leurs consoeurs qui avaient pris part à la mouvance littéraire des beurs.
En fait, on assiste de plus en plus à un rythme soutenu de publications féminines par des voix distinctes qui avancent une identité propre à elles, totalement détachée de cette dénomination de « beurette » qu'elles considèrent comme usée et dépassée. En plus de renfermer des connotations négatives, voire insultantes, ce terme renforce le sentiment de marginalisation, d'exclusion de ces jeunes d'origine maghrébine et de nationalité française. C'est ainsi que beaucoup d'écrivaines optent pour la désignation de Franco-maghrébines, proposant des écrits variés qui rompent avec les modèles et les schèmes établis par la première génération des beurs, en vue de dégager, par-delà la diversité thématique, une vision féminine liée à leur condition.
La particularité et l'originalité des écrits de différentes écrivaines telles que Fatima Aït Bounoua, Samira El Ayachi, Faïza Guène, Kaoutar Harchi, Rachida Khalil, Habiba Mahany, Loubna Méliane, Houda Rouane, Razika Zitouni et Latifa Zoubir, pour ne citer que celles-ci, illustrent l'évolution du temps et des mentalités, indiquant clairement que le système de l'ordre patriarcal se trouve bouleversé par une prise de conscience d'une identité féminine en constante évolution qui s'épanouit et s'affirme, aspirant à réussir une pleine intégration, sans aucune assimilation, au sein de la société française.