Rayon Asie orientale
Qu Qiubai (1899-1935) : Des mots de trop (Duoyu de hua), l'autobiographie d'un intellectuel engagé chinois

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : XI-223 pages
Poids : 550 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9789042916081

Qu Qiubai (1899-1935)

Des mots de trop (Duoyu de hua), l'autobiographie d'un intellectuel engagé chinois


Collection(s) | Bibliothèque de l'INALCO
Paru le
Broché XI-223 pages

Quatrième de couverture

Le 18 juin 1935, un homme de 36 ans, qui été un important dirigeant du parti communiste chinois, Qu Qiubai (Ch'ü Ch'iu-p'ai), laissé en arrière au départ de la Longue Marche et capturé par le Guomindang, est fusillé dans une bourgade du Fujian : il meurt dignement après avoir bu une verre d'alcool de riz et chanté l'Internationale, dans la traduction chinoise dont il était lui-même l'auteur. Quelques jours avant son exécution, il avait rédigé une autobiographie, Les Mots de trop, où il présentait sa vie comme un malentendu fondamental, celui d'un lettré engagé par erreur dans les combats politiques, afin de ne pas vivre en parasite de la société. Ce destin tragique d'un grand intellectuel, à qui l'Internationale Communiste puis Mao Zedong ont fait porter la responsabilité d'une ligne politique aventureuse conduite sous sa direction entre l'été 1927 et l'été 1928, a donné lieu à des appréciations contradictoires.

Qui fut-il en effet ? Un dandy qui déclamait dans les parcs publics de Moscou du Pouchkine à de jolies dames qu'il voulait séduire ? Un théoricien dogmatique plus ou moins plagiaire qui abusait de sa maîtrise de la langue russe pour se travestir en penseur marxiste ? Un grand lettré dont le style suscitait l'admiration de Lu Xun, le meilleur écrivain de la Chine moderne ? Un bouddhiste mystique en quête d'illumination qui croyait la trouver dans l'embrasement de la Révolution mondiale prolétarienne ? Successivement, il fut considéré à Pékin comme un martyr, à Taïwan comme un « communiste au coeur tendre », tenu pour un traître par les Gardes Rouges qui profanèrent sa tombe durant la « révolution culturelle », puis réhabilité en catimini par Deng Xiaoping dans les années quatre-vingt.

Ce livre est construit autour de cette autobiographie encore inédite en français, dont la version chinoise a été soigneusement établie par Wang Xiaoling, maître de conférence à l'université de Paris VII Denis Diderot, qui démontre son authenticité et en propose une traduction rigoureuse. Avec Alain Roux, professeur émérite à l'INALCO (« Langues O »), elle cherche à en évaluer la signification. Une lacune est ainsi comblée dans notre connaissance de cette douloureuse mutation des lettrés chinois en intellectuels modernes qu'il faut essayer d'analyser si l'on veut comprendre tant soi peu le monde chinois actuel qui fascine, étonne et déroute les meilleurs esprits.

Avis des lecteurs

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