Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 293 pages
Poids : 1210 g
Dimensions : 20cm X 27cm
ISBN : 978-2-35776-034-9
EAN : 9782357760349
Quand les enfants du peuple avaient leur école
de Guizot à Berthoin, la promotion des classes modestes par les écoles primaires supérieures et les cours complémentaires
l'exemple du département de la Manche
Quatrième de couverture
Ce livre, au titre si évocateur, se propose d'explorer un aspect fort méconnu, et pourtant si original, du système éducatif français. Après la «communale» généralisée dans les villages, certificat d'études en poche ou non, peu de choix s'offraient : dans les campagnes, on aidait aux travaux des champs, à la ville, on gagnait le chemin de l'usine. Les plus érudits pouvaient éventuellement accéder au lycée mais il faut bien avouer que «poursuivre ses études» était avant tout réservé à une élite, fils ou filles de familles nanties.
Les écoles primaires supérieures instituées par la loi Guizot de 1833, puis la multiplication des cours complémentaires, ont conduit à démocratiser les études supérieures et ont permis aux classes les plus modestes, aux enfants du peuple, d'accéder à des métiers jusqu'alors réservés aux enfants de riches. Écoles primaires supérieures et cours complémentaires ont formé de nombreux élèves, filles et garçons. Beaucoup en ont gardé des souvenirs émus.
L'ouvrage est richement illustré : photos anciennes, documents d'archives, tableaux récapitulatifs, graphiques, témoignages... Il se laisse feuilleter comme une sorte d'album de famille.
Plusieurs entrées sont alors possibles, chacune des parties pouvant être lue indépendamment des autres. Ainsi, la première partie explore la situation privilégiée du département de la Manche au regard du développement de l'école primaire ; la deuxième partie présente une vision chronologique de la mise en oeuvre de cet enseignement si particulier à la fois primaire et supérieur, des premières écoles primaires supérieures créées à partir de 1834 à Saint-Lô, Avranches, Cherbourg, Coutances, Granville et Valognes jusqu'à la fin des cours complémentaires des années 60 et l'avènement du collège unique ; la troisième partie, toujours ponctuée d'illustrations, retrace, au fil des témoignages et documents d'archives, le fonctionnement de l'enseignement primaire supérieur pour en mieux souligner la spécificité ; enfin, une dernière partie, présentée sous forme de notices, propose un descriptif d'un certain nombre d'établissements, écoles primaires supérieures ou cours complémentaires, de la Manche, de filles et de garçons, parmi les plus représentatifs.
Ce livre, tant par la richesse et la précision de la documentation que par l'abondance iconographique, est aussi utile qu'essentiel à la compréhension des incessants débats autour du principe de collège unique et, plus généralement, de la situation de ce qui est convenu d'appeler l'école moyenne.