Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 478 pages
Poids : 669 g
Dimensions : 13cm X 20cm
ISBN : 978-2-7291-1708-5
EAN : 9782729117085
Quand Paris était un roman
du mythe de Babylone au culte de la vitesse
Quatrième de couverture
Capitale mythique pour les Français et les étrangers, Paris, «la ville aux cent mille romans», disait Balzac, fut l'héroïne du grand roman français des débuts du XIXe siècle à la Belle Époque : sans s'être donné le mot, et malgré la différence des tempéraments et des générations, les écrivains ont décrit cette capitale avec un souci de précision sociale et historique exemplaire. Ce phénomène, unique dans l'histoire, a donné à Paris son charme si particulier de cité littéraire.
Il n'est pas nécessaire de connaître les romans cités pour lire cet ouvrage : ce n'est pas un essai sur la littérature, mais la mise en scène du roman de Paris ; l'auteur mobilise la parole des écrivains pour restituer leur fraîcheur aux événements du temps : on ira frémir sur les barricades aux côtés d'Hugo et de Louise Michel, s'ébaudir du cancan avec Maupassant ou suivre Léautaud dans la moiteur des passages. Interroger les romanciers permet de retrouver intactes les passions qui enflammèrent leur époque : la Commune, par exemple, ou l'Affaire Dreyfus...
Brigitte Munier a conçu son livre comme une invitation à la flânerie dans un Paris alors vécu tel un spectacle joué et contemplé par ses habitants. Elle emmène le lecteur de la face brillante de la capitale, avec ses dandys et ses boulevards, à ses coulisses obscures, vers les apaches et la prostitution misérable de la zone. La flânerie devient promenade quand la vie s'accélère avec l'essor de l'industrie et de l'urbanisme au Second Empire. Le roman de Paris change à la Belle Époque tandis que la ville cesse d'être l'héroïne du roman pour devenir l'enjeu d'une nostalgie : l'obsession de la vitesse a modifié la conception de la capitale dont cet essai fait l'analyse jusqu'au seuil de la Première Guerre mondiale.