Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 268 pages
Poids : 490 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782747546546
Quarantaine à Tunis
Quatrième de couverture
Vendu à plus d'un million d'exemplaires en Cisjordanie, en Israël et dans le monde arabe, ce roman autobiographique est le fruit d'un long séjour effectué à Tunis en 1989 par Afnan El Qasem, auteur palestinien, à attendre vainement que Yasser Arafat veuille bien le rencontrer.
Jusqu'ici imprégné d'une ferveur aveugle pour l'image glorieuse de la Révolution palestinienne, l'auteur se voit amené à cette occasion à ouvrir les yeux : au long de quarante jours d'attente, il découvre l'autre visage des «révolutionnaires», qui déploient tout un arsenal de manoeuvres pour empêcher cette rencontre. Et le constat est horrifiant : arrivisme, démagogie, bureaucratie, mégalomanie, marchandage, vol, viol, prostitution, répression, collaboration, mépris du citoyen, injustice, trahison, culte de l'argent, lutte pour le pouvoir et pratique du pouvoir absolu. Le patriotisme est un mensonge, le dessein de libération une illusion. A l'épreuve de la terrible pression qu'exercent sur lui ces pseudo-militants, l'auteur se sent pénétré de la misère de tout un peuple, contre laquelle il clame ici son indignation.
Afnan El Qasem dévoile dans ces pages la face cachée d'une tragédie nationale, en mettant à jour les mécanismes de fonctionnement d'une Autorité palestinienne impossible à réformer. Pour neutraliser les menées malfaisantes de tous ses cadres corrompus depuis vingt, trente, voire quarante ans, et qui ne font qu'aggraver le sort du peuple palestinien occupé, un changement radical s'imposerait. Sans pour autant avoir la moindre complaisance pour l'oppression israélienne qu'il réprouve fermement, et qui n'a jamais été aussi violente, Afnan El Qasem en appelle, pour le peuple palestinien, à l'avènement d'une nouvelle classe dirigeante, probe et perspicace, apte à pratiquer une politique judicieuse susceptible de faire sortir la région de l'impasse totale où elle se trouve aujourd'hui acculée.
Après la publication en Algérie de Quarantaine à Tunis, Raymonda Tawil, belle-mère de Yasser Arafat, avait appelé Afnan El Qasem : «Le Président est fâché contre toi, mais il te fait savoir qu'il est un démocrate !», lui avait-elle dit textuellement. Reste à souhaiter qu'il le sera toujours après la publication de ce livre en langue française.