Quinze heures dix

Quinze heures dix

Epousant le rythme attendu pour un pèlerinage sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, le lecteur croit entrer avec lenteur dans ce roman. Mais rapidement, la veine romanesque de l'auteur nous entraîne dans le récit, bien que le temps s'arrête, de manière intrigante, à quinze heures dix.

Ce voyage du héros en lui-même, « de l'autre côté du miroir », où l'impossible devient une probabilité raisonnable est une gageure réussie en ce qu'il alimente et apaise la soif de lecture de celui qui s'engage dans le livre.

Toutes les rencontres sont donc possibles, intéressantes, succulentes, érudites. Elles suivent les méandres de la mémoire de Charles, notre héros, au travers du « double de lui-même », son « double hallucinatoire » à la recherche du père absent.

Que de rencontres, de Satan à Lucy et Cro-Magnon, du virus Ebola à une Cassandre moderne, d'un médecin conseiller ordinal à un beatnik, bercées par une douce musique qui porte, entre autres, les noms d'Apollinaire, de Proust, de Champollion, de Reggiani.