Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 462 pages
Poids : 799 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-37701-147-6
EAN : 9782377011476
Philosopher en chinois
à la croisée de la linguistique et de la philosophie avec Chen Jiaying
Quatrième de couverture
Philosopher en chinois
À la croisée de la linguistique et de la philosophie avec Chen Jiaying
La Chine contemporaine « pense-t-elle » ? Comment pense-t-elle ? Et d'ailleurs, quel sens donner au terme « penser » ? Le noeud du problème réside dans la langue : si la Chine contemporaine veut disposer d'une pensée authentique, elle doit commencer par étudier sa propre langue - et c'est précisément la difficulté à laquelle se heurte la construction d'un corpus intellectuel en chinois. Afin d'éclairer le raisonnement chinois moderne, et de démontrer les implications méthodologiques de la pratique philosophique en chinois, l'auteure a choisi de centrer son étude sur le philosophe chinois contemporain Chen Jiaying (né en 1952). À la croisée de la linguistique et de la philosophie du langage, elle s'attache à l'approche langagière de ce philosophe, en particulier à sa manière de développer son raisonnement en clarifiant systématiquement l'usage des mots chinois, et à son style argumentatif et dialogique fondé sur des caractéristiques linguistiques propres à la langue chinoise, mais aussi à travers l'identification et la classification d'une série de concepts chinois « naturels ». Cet ouvrage démontre ainsi comment la pensée en langue chinoise peut se révéler innovante et dynamique en répondant à des questions universelles cruciales - « Qu'est-ce que la philosophie aujourd'hui, dans un monde dominé par les méthodes des sciences positives ? » « Qu'est-ce qu'une vie bonne ? », « Comment bien vivre dans notre monde actuel aux valeurs plurielles, fragmentées, voire contradictoires ? » ... Par-delà l'analyse de ce qu'est « penser en chinois », Zhou Xiyin ménage une large place à l'analyse conceptuelle interlinguistique, faisant des allers-retours entre les langues chinoise et occidentales. Elle plaide ainsi pour surmonter l'étroitesse de la pratique philosophique dans une seule langue, et pour une approche philosophique « écolinguistique » fondée sur l'utilisation naturelle du langage.