Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 191 pages
Poids : 337 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-84310-325-4
EAN : 9782843103254
Otium et écriture dans la littérature du XIXe et du XXe siècles
Quatrième de couverture
Depuis la Révolution française jusqu'à la fin du XXe siècle, le rapport entre I'otium et l'écriture définit la situation de la littérature par rapport à l'Histoire. Ce rapport nouveau, essentiellement fondé sur un sentiment d'accélération, voire d'urgence, entraîne une redéfinition de la notion. Ainsi en va-t-il des conceptions esthétiques d'auteurs tels que Leopardi, Stendhal ou Baudelaire. Si, chez des écrivains comme George Sand ou William Henry Hudson, l'otium est encore ce moment de retrait(e) donnant lieu à une activité artistique, cette fonction traditionnelle devient de plus en plus fragile. Au XXe siècle, I'otium peut être associé aux « paradis artificiels » causés par l'ivresse du hachisch (Benjamin), ou bien il participe d'une mise en cause radicale du sujet de la narration (Musil). Enfin, à l'ère postmoderne, les vestiges de la tradition sont réactualisés sous forme de « postfigurations » du loisir. Dans tous les cas, I'otium permet de mesurer la portée historique et poétique des oeuvres et fait ressortir le rapport qui unit le texte littéraire, le sujet de l'énonciation et l'Histoire.