Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 440 pages
Poids : 510 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782714307217
Judas Iscariote
Quatrième de couverture
Les récits proposés dans ce troisième tome des œuvres de prose de Léonid Andreïev marquent l'apogée de sa gloire et de son talent. Datés de 1906 à 1908, ils traduisent les angoisses et les obsessions d'un homme ébranlé par deux tragédies : la tragédie nationale que représentent l'échec de la révolution de 1905, porteuse de tant d'espoir pour l'intelligentsia russe, ainsi que les sanglantes répressions qui s'en suivirent, et une tragédie personnelle : la mort de sa femme bien-aimée lors d'un voyage en Occident.
Devenu un auteur célèbre, Andreïev va désormais délaisser de plus en plus les récits courts et réalistes pour se consacrer d'une part au théâtre, et d'autre part, à de longues nouvelles, parfois presque de petits romans, qui développent et illustrent toujours les thèmes qui lui sont chers : le terrorisme et les idéaux de la révolution confrontés à la réalité de la nature humaine (entre autres dans Les ténèbres, qui lui vaudra en partie sa rupture avec Gorki) ; l'angoisse face à la mort, dans Lazare, et dans celui de ses récits qui reste sans doute le plus célèbre en Russie, Histoire des sept pendus ; la traîtrise, dans Judas Iscariote ; la solitude de l'homme moderne dans l'enfer des villes et face à l'absurdité de l'existence (La Malédiction de la Bête et Mes carnets).
Bref, le lecteur retrouvera ici, une fois de plus, cet écrivain tourmenté et attachant qui a su pressentir avec acuité les inquiétudes et le désarroi d'un monde déjà secoué par les forces qui allaient se déchaîner au cours du XXe siècle. S.B.