Rayon Littérature contemporaine (20e et 21e siècles)
Réflexions sur Les faux-monnayeurs

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 226 pages
Poids : 380 g
Dimensions : 13cm X 21cm
ISBN : 978-2-7453-2458-0
EAN : 9782745324580

Réflexions sur Les faux-monnayeurs


Collection(s) | Unichamp
Paru le
Broché 226 pages

Quatrième de couverture

Réflexions sur les Faux-Monnayeurs

Les Faux-Monnayeurs sont le moyen poétique d'un sentiment fondamental dans la pensée de Gide, et qui lui tient lieu de morale : c'est la ferveur. La ferveur ou ce bouillonnement de vie qui tonne dans le cratère de l'existence, et qui fait qu'à chaque instant, chaque chose est faite nouvelle, que chaque être devient inventif, pour le meilleur et pour le pire. De ces noces avec la vie chacun emporte sa joie, la joie de l'instant qui passe, et que cette joie même assure contre la mort. Gide autant et plus qu'un autre pense à la mort. Mais bien loin de trembler devant la vie qu'il tremble, de peur d'en laisser échapper un seul instant.

Les Faux-Monnayeurs sont à leur manière, et dans le genre du roman, le livre de la ferveur gidienne, comme l'avaient été les Nourritures Terrestres à la fin du siècle dernier. Le livre de la ferveur des temps nouveaux. Non qu'il la prêche, ou même simplement la dise : par la prise en compte du lecteur, il la suggère comme fait le poème. Il la donne à découvir à chacun. Il la donne à réinventer. Livre optimiste entre tous, car il entraine l'homme à vivre dans l'instant, et à y mettre sans cesse par sa joie quelque chose à l'abri de la mort parce qu'il apprend à vivre mieux.

Sans doute ne s'adresse-t-il pas à tous, mais seulement à des êtres privilégiés par leur culture et leur goût artiste. Gide fait ici l'impasse sur le sort des ouvriers et de ceux que lamine la vie. Et c'est bien parce qu'il a conscience de n'oeuvrer que pour les privilégiés qu'il pose la plume sitôt finis les Faux-Monnayeurs. Il quitte son roman pour un autre roman, un roman vrai, celui d'un missionnaire au service des malheureux. Sa mission durera dix ans, de 1926 à 1936. Elle le conduira à Moscou, où s'effondrera son grand rêve. Et il reviendra à la littérature à la littérature, son domaine attitré, pour s'y accomplir, dix ans plus tard, dans l'humanisme civique de Thésée.

Avis des lecteurs

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