Collection(s) : Questions contemporaines
Paru le 20/03/2007 | Broché 243 pages
Public motivé
La France n'est pas en déclin. Si on le croit, c'est qu'on la compare aux pays «émergents» qui, partis récemment de très bas, font les progrès que les «vieux pays industriels», qualifiés jusqu'ici d'«économiquement avancés», ont effectués pendant près de deux siècles. Il est normal que ceux-ci progressent aujourd'hui moins vite que leurs jeunes concurrents à l'heure de la mondialisation. La France et ses partenaires européens sont par ailleurs soumis - avec prudence, mais avec continuité - à la philosophie économique libérale : le pouvoir du capital en est accru, le rôle économique et social du secteur public atténué. Enfin, le contexte structurel achève de créer un monde nouveau : le secteur «tertiaire» a conquis une place croissante dans la production nationale, et de nombreux jeunes sont mal adaptés aux offres d'emploi qu'on leur propose ; quant à la politique monétaire, naguère porteuse de fortes liquidités, elle est aujourd'hui nourrie par l'emprunt, devenu principalement l'apanage des ménages aisés, et n'assure plus ni la dépense publique nécessaire, ni la ressource des classes moyennes, clés de la croissance. Des perspectives existent cependant pour les temps à venir, et tel est le but de cet ouvrage : défricher des pistes neuves pour «réinventer la croissance».
Finesse et rigueur scientifique de l'analyse, clarté d'expression remarquable, richesse de l'information nourrie de comparaisons avec d'autres pays (52 tableaux) : ce livre intéressera élus politiques et syndicaux, économistes de métier et étudiants, fonctionnaires et responsables des entreprises privées..., ainsi que tous les salariés inquiets de ce qu'ils ont vécu depuis 25 ans et curieux de ce qu'ils peuvent espérer pour demain.
Inspecteur général de l'INSEE, Membre honoraire du Conseil économique et social, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, Jacques Méraud a été Rapporteur général du CERC (Centre d'Étude des Revenus et des Coûts), membre du Conseil des impôts, de la Commission des comptes de la nation, et du Conseil général de la Banque de France. Auteur de nombreux «rapports Méraud», il a reçu pour ses ouvrages deux prix de l'Académie des sciences morales et politiques. «Un peu le père de tous les conjoncturistes français» (Le Monde, 2 septembre 2007), Jacques Méraud a par ailleurs été qualifié de «grand économiste» par Alfred Sauvy, qui a ajouté : «Il se place dans les tout premiers rangs des économistes mondiaux» (Le Monde, 15 mai 1990).
