Rayon Afrique
Relation de mon voyage d'Ethiopie, 1698-1701 : un médecin français à la cour de Gondar sous Louis XIV : la véritable histoire de l'Abyssin

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 222 pages
Poids : 200 g
Dimensions : 13cm X 19cm
ISBN : 978-2-916180-11-3
EAN : 9782916180113

Relation de mon voyage d'Ethiopie, 1698-1701

un médecin français à la cour de Gondar sous Louis XIV
la véritable histoire de l'Abyssin


Paru le
Broché 222 pages
préface de José-Marie Bel
texte établi et présenté par Éric Poix
Tout public

Quatrième de couverture

Le Roi d'Éthiopie étant tombé malade d'une maladie à laquelle il ne trouvait aucun soulagement, et n'ayant trouvé aucun médecin dans tout son Empire qui put le guérir non plus qu'un des Princes ses enfants qui était très incommodé, il envoya une personne de sa part au Caire, capitale de l'Égypte, pour y chercher un médecin. L'envoyé de ce Prince arriva au Caire et y tomba malade. On m'appela chez lui pour le traiter, et je fus assez heureux pour le guérir dans l'espace de quinze jours. Sur l'espérance qu'avait cet envoyé de mes remèdes, il voulut m'engager de passer en Éthiopie avec lui pour travailler à la guérison de son Roi. Il montra les ordres qu'il avait pour chercher un médecin expérimenté et habile. Je ne voulus pas m'engager sans avoir consulté auparavant Monsieur de Maillet, Consul pour Sa Majesté très chrétienne au grand Caire, et, après plusieurs conférences, la résolution fut prise que je quitterais un fort bon établissement que j'avais au Caire depuis sept ans, et mon crédit auprès des autres puissances d'Égypte que je visitais pendant leurs maladies, et dont j'étais fort bien reçu, et que je partirais avec cet envoyé nommé Agialy et le Père Charles-François-Xavier de Brévedent, Jésuite, homme d'une vertu très exemplaire, plein de zèle et très savant, possédant bien l'arabe, et ayant étudié l'éthiopien, savant dans la théologie et les mathématiques et qui avait été dix ans dans leurs missions de Syrie, dans la vue de passer dans l'Abyssinie. On convint que ce Jésuite, travesti en séculier afin de passer plus librement sur la route, serait regardé comme une personne qui m'appartiendrait, que le soin de ce Père serait aussi d'examiner l'état de la Religion en Éthiopie où, depuis quatre-vingts ans, aucun Européen n'avait pu pénétrer, qu'il me servirait d'interprète, et m'aiderait dans la médecine dont il avait assez de connaissance. Je partis avec eux du grand Caire, non pas sans beaucoup de peine, le dixième de juin 1698.

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