Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 238 pages
Poids : 375 g
Dimensions : 21cm X 17cm
EAN : 9782859982966
Relation historique de la révolte des camisards
Quatrième de couverture
Les camisards vus par l'un de leurs juges
Ce texte, que personne n'avait vraiment lu - sauf Antoine Court qui s'en est inspiré -, n'avait circulé au XVIIIe que sous la forme de copies. Éditée en 1874, par un prêtre de combat dans le but de servir la mémoire de l'Église catholique, La Relation de La Baume est l'un des « classiques » de l'histoire camisarde.
Le texte, achevé de rédiger en mai ou juin 1705, alors que les braises de la révolte rougeoient encore, appartient à ce que l'on nomme aujourd'hui l'histoire immédiate.
Conseiller au présidial de Nîmes, La Baume est en prise directe avec les événements : il ne cesse de voir passer les accusés, les entend, les condamne à la torture et à la mort, assiste à leur exécution. Et l'historien puise à foison dans les dossiers du juge.
Vivant à Nîmes, il sait rendre l'atmosphère d'une ville presque enclavée en pays ennemi, les camisards étant partout à ses portes. Et surtout, il est aux premières loges lorsque Cavalier, Catinat, Salomon Couderc, se rendent au jardin des Récollets, en mai 1704, pour des entrevues historiques avec le maréchal de Villars et Basville, destinées à préparer leur reddition. Il est le seul à montrer la foule qui cherche à baiser les mains de Cavalier, le seul à rapporter l'espoir têtu du jeune chef camisard, à la veille de l'exil, dans le rétablissement d'au moins un lieu de culte public dans le royaume. Sur l'extraordinaire rassemblement camisard à Calvisson, pour une semaine de culte presque permanent, il donne des informations que Court n'a pas cru bon de reprendre et qui font de l'épisode un temps fort de l'histoire du protestantisme dans la région.
De plus, la lecture de la copie conservée à la Bibliothèque nationale a permis de retrouver des additions dues au père Marc de Saint-Claude, donnant d'intéressantes précisions inédites.
La Baume porte sur la guerre des camisards un regard à la fois juste et original, et en plusieurs endroits irremplaçable, a côté de ceux de L'Ouvreleul, plus complet, et de Court, plus soucieux de vérité.