Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 384 pages
Poids : 600 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-8111-1743-6
EAN : 9782811117436
Religion et politique en RD Congo
marches des chrétiens et paroles des évêques catholiques sur les élections
Quatrième de couverture
Le 20 septembre 1959, J.-A. Malula, tout juste nommé évêque, annonçait le programme de son épiscopat comme celui de faire advenir « une Eglise congolaise dans un État congolais ». Ce programme a mobilisé son épiscopat, tout comme il a inspiré celui de ses successeurs sur le siège de Kinshasa. Dans la même ligne, l'avènement d'une Église locale indépendante et d'un État congolais souverain et prospère est demeuré une préoccupation constante de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Depuis plus de cinq décennies, la CENCO apporte sa contribution à la démocratisation de la RDC, pays en proie à une récurrence de l'autoritarisme étatique.
Cet ouvrage explore les rapports entre religion et politique à partir de deux formes de participation politique, l'une non conventionnelle, les manifestations de rue (la marche des chrétiens, 1992 et 2012) ; l'autre conventionnelle, l'expertise électorale de l'Église catholique (2006 et 2011). Saisir les interactions entre les discours des évêques, les pratiques contestataires des chrétiens catholiques, d'une part, et les régimes autoritaires personnalistes des Présidents J.-D. Mobutu, L.-D. Kabila et J. Kabila, de l'autre, offre à cet ouvrage trois acquis : une meilleure intelligence des autoritarismes congolais, une mise en perspective des valeurs mobilisatrices de l'organisation religieuse catholique ; enfin, une approche de la régulation religieuse du politique.
Bien documenté sur les dynamiques politiques de l'organisation religieuse congolaise, ce livre ne peut qu'aider les chrétiens en général, et les catholiques congolais en particulier, à déjouer l'ingénierie constitutionnelle en cours (tentative de révision constitutionnelle), à dénoncer le contournement du consensus démocratique (assassinat, atteintes à la liberté, intimidations) et à éradiquer le mensonge qui affecte le processus électoral congolais (listes électorales, déroulement du vote, dépouillement et proclamation des résultats).