Rayon Psychanalyse
Religion, radicalisation, mouvements d’émancipation. Vol. 2. Regardez-les jouir !

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 207 pages
Poids : 257 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-35748-121-3
EAN : 9782357481213

Regardez-les jouir !


Paru le
Broché 207 pages

Quatrième de couverture

À l'orée des années 1970, Lacan formalisa ce qu'il nommait « discours capitaliste », élargissant ainsi considérablement sa théorie du lien social. On peut en déduire que nous sommes passés d'une modalité de la vie collective organisée autour du manque et de la culpabilité à l'égard du père, propice à l'apparition des névroses, à un mode du vivre-ensemble fonctionnant non plus au manque, à la perte, mais à l'excès, favorisant l'émergence de nouvelles économies psychiques. C'est ce nouveau fonctionnement que Lacan chercha à saisir avec son discours capitaliste : une modalité de la vie collective qui ne serait plus fondée sur le renoncement pulsionnel, comme le promeut la tradition psychanalytique, mais au contraire sur l'antique idée de « pléonexie ». Cette notion, empruntée à Mauss et Dany-Robert Dufour, va diffuser ses effets tout au long de cet ouvrage, qui se développera autour d'une question axiale : y a-t-il un lien entre cette pléonexie et l'attrait, durant les dernières décennies, pour les doctrines radicales, les populismes politiques, les fondamentalismes religieux, ou encore l'efflorescence de représentations et de pratiques magico-religieuses ?

« Regardez-les jouir », le titre de ce recueil, fait référence aux mots lancés par Lacan aux étudiants révolutionnaires venus perturber l'une de ses interventions à Vincennes, en 1969. D'autres formes de protestations sont apparues depuis, prenant bien souvent la forme d'une contestation des institutions. Mais la fin des institutions, et notamment de l'institution religieuse, ouvre-t-elle à des voies nouvelles d'émancipation collective ? Une fois débarrassée de l'institution, ne s'expose-t-on pas au risque d'une dérégulation de la jouissance, et plus particulièrement la jouissance consumériste dont se nourrit le Marché ? L'émancipation collective est-elle compatible avec le mode de jouir promu par le Marché ?

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