Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 397, 366 pages
Poids : 920 g
Dimensions : 22cm X 14cm
EAN : 9782940189250
Relire Le Capital
Marx, critique de l'économie politique et objet de la critique de l'économie politique
Quatrième de couverture
Le présent ouvrage participe de la toute récente réouverture du débat sur Le Capital, interrompu plus ou moins au milieu des années 1980. Certes, cette reprise des débats a lieu dans des conditions nouvelles, celles de la disparition de l'orthodoxie marxiste, de l'avènement du capital mondialisé, mais aussi de l'émergence d'un mouvement altermondialiste, porteur de nouvelles interrogations et réflexions sur le capitalisme contemporain. Dans ce contexte, «relire Le Capital» de Marx, c'est tout d'abord prolonger son projet de «critique de l'économie politique», c'est à-dire de mise en question des catégories économiques que sont la marchandise et la monnaie, le capital et le salariat, le profit et la rente. Mais la théorie de Marx, qui se pose comme critique de l'économie politique, s'est figée dans beaucoup de controverses en une autre économie politique dont la critique doit par suite être faite simultanément. D'où le sous-titre : «Marx, critique de l'économie politique et objet de la critique de l'économie politique».
Cette relecture établit que la valeur d'échange des marchandises est économiquement indéterminée dans Le Capital : la loi de la valeur dépend de normes monétaire, salariale et foncière, normes de caractère étatique qui en font une loi socio-politique. La monnaie, la force de travail et la rente absolue constituent les concepts fondateurs et les points forts de la théorie de Marx, ceux où s'ancre sa critique de l'économie politique. Mais la relecture du Capital montre aussi qu'il s'agit de concepts fragiles, des points faibles de l'exposé de Marx qui menacent, à tout moment, de faire basculer sa théorie du côté de l'économie politique qu'il critique. L'auteur soutient que les ambiguïtés et incertitudes de la loi de la valeur dans Le Capital, notamment les difficultés de conceptualisation des rapports marchand, salarial et foncier, sont liées aux problèmes que rencontre Marx dans la conceptualisation de l'Etat.