Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 270 pages
Poids : 440 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-296-03267-5
EAN : 9782296032675
René Girard
épistémologie du sacré
Quatrième de couverture
René Girard : épistémologie du sacré
La critique contemporaine présente généralement René Girard comme un penseur chrétien, ni plus ni moins, et l'essentiel de ses théories comme une apologie pure et simple du christianisme. Certains lecteurs s'en réjouissent trouvant là un socle rationnel et anthropologique à leur foi chrétienne, et d'autres au contraire le dénigrent lui et ses travaux de ce simple fait. Afin de comprendre pleinement son geste et la différence fondamentale que celui-ci place entre le religieux archaïque et le christianisme, il faut redessiner tout le chemin de l'histoire du sacré. Si le religieux est consubstantiel à l'humanité, c'est parce que celui-ci fut toujours une auto-transcendance de la violence de la communauté, une mise à distance de la violence intestine qui trouve sa solution dans un meurtre collectif et fondateur. Le christianisme ne semble pas échapper à cela puisqu'il propose bien lui aussi une résurrection divine qui suit un meurtre collectif. Toutefois, au-delà de cette similarité de structure entre tous les Dieux, c'est le discours sur ce processus divinisant qui est totalement renversé par le christianisme. Pour la première fois, le christianisme met à mal ce mouvement en dénonçant le caractère strictement mécanique et mimétique de la violence qui frappe la victime ainsi que son innocence. Afin de montrer la pertinence de la thèse de Girard tout en limitant la rupture que pose celui-ci entre l'archaïque et le judéo-chrétien, les thèses girardiennes sont ici confrontées à celles de Régis Debray, Walter Burkert, Jan Assmann ou encore d'Eugen Drewermann.