Résistances

« Résister. Un des plus beaux mots de la langue française, par ce à quoi il renvoie et presque par sa seule sonorité. Résister à un régime qui opprime la femme, comme le tente Sophie Tolstoï dans Lumineuse Clairière. Ou à un système de croyance religieuse porteur de barbarie, comme François-Marie Arouet dans C'est la faute à Voltaire !. Ou encore pour tenir tête à des forces d'oppression raciale et totalitaire comme Marie Bell à la Comédie-Française sous l'Occupation, dans Résistances.

Résister pour ne pas perdre l'estime de soi, pour tendre la main aux vaincus et aux opprimés. Pour refuser de se soumettre aux lois ou aux contraintes morales, au nom de l'amour ou de la pensée, à travers le couple, la famille ou une troupe de théâtre. Résister : le maître-mot de ces trois pièces inédites. »

Voici trois oeuvres inédites de Pierre Laville qui se rattachent à un mot-proue : intolérance. Trois pièces qui prennent chacune pour pivot un personnage historique de grande dimension : Sophie Tolstoï, épouse d'un écrivain génial qui se débat ; Voltaire, enragé contre le fanatisme religieux ; Marie Bell, conduite à collaborer avec les nazis pour mieux éprouver dans l'honneur un pacte secret. Trois créations fortes qui attestent du talent et de l'engagement de Pierre Laville.