Révolution et servitude

« La figure du pouvoir aux yeux d'un grand nombre de Français pourrait bien n'être qu'une figure usurpée parce que venue d'ailleurs, corps étranger maladroitement greffé sur celui d'un peuple dont l'identité a tant varié avec le temps, balancée entre le Gaulois, le Romain, le Franc, le Catholique ou le révolutionnaire, et dont la consistance se résume à celle de l'émotion. [...] La nation se vit inconsciemment comme n'ayant jamais été vraiment fondée et exigeant une fondation légitime toujours en souffrance. »

Cette étude du système de représentations, mais aussi de désirs et d'émotions qui fondent l'imaginaire des Français - en particulier la représentation de la servitude et le moyen de s'en affranchir : la Révolution - a pour but de dévoiler la dynamique des mécanismes inconscients qui déterminent la vie collective en France. Car la France ne se serait pas constituée à partir d'une émancipation et d'un projet instituant Au contraire, elle s'est cristallisée autour du projet permanent de destitution du pouvoir qui est à la fois générateur de plaisir et fédérateur. Une thèse inédite, et une analyse cohérente de l'agitation sociale qui perturbe le mandat d'Emmanuel Macron depuis maintenant plus d'un an. Établissant un lien entre idées et émotions, elle s'inspire des grands textes freudiens sur la nature du lien social, dans un langage simple et clair.