Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 202 pages
Poids : 401 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-7535-3428-5
EAN : 9782753534285
Révolutions africaines
Congo, Sénégal, Madagascar
années 1960-1970
Quatrième de couverture
Révolutions africaines
Congo, Sénégal, Madagascar, années 1960-1970
Ce livre propose une analyse comparative de trois révoltes post-coloniales, intervenues peu après des indépendances négociées, sur le terrain de l'ancien Empire français d'Afrique : la révolution des « Trois glorieuses » au Congo Brazzaville en août 1963, celle de mai 1972 à Madagascar, et de mai 1968 au Sénégal.
Les deux premières ont provoqué la chute des pouvoirs en place - celui de l'Abbé Youlou et celui du Président Tsiranana -, et consacré l'avènement de régimes radicalement différents. Le Mai dakarois, par contre, bien qu'il ait eu des effets en profondeur sur la vie politique sénégalaise, n'entraîne pas la chute du Président Senghor, dont le pouvoir vacille mais tient bon.
Il est donc question ici de révoltes mais aussi de circulations de concepts, de livres, d'hommes et de femmes, qui tissent la toile d'un même phénomène, produisent une grammaire mondiale de la contestation localement enrichie, traduite ou interprétée, voire réinventée selon des paramètres nationaux. Ainsi, l'auteur s'est intéressée aux réseaux et acteurs de diffusion possible d'une culture d'opposition, de pratiques et de savoirs militants globalisés : réseaux étudiants - avec la Fédération des étudiants d'Afrique noire en France (FEANF) et l'Association des étudiants d'origine malgache (AEOM) ; réseaux syndicaux, formalisés ou non en une Internationale, « croyants » ou « marxistes ».
Ce livre apporte une contribution tant à l'histoire des révoltes et révolutions, à celle des années « 68 » - L'Afrique aussi a eu ses « 68 » -, qu'à celle d'un continent africain qu'une historiographie pas si ancienne a eu tendance à considérer comme un continent à part, un monde immobile et peu susceptible de modernité. L'Afrique est dans le monde et participe, par de multiples réseaux et connexions, à la globalisation, non comme le continent passif et soumis à toutes les influences mais comme un continent dont les résistances, les luttes et les combats produisent notre avenir, un continent dont les mobilités font aussi la richesse.