Rayon Questions sur l'école et l'éducation
Revue du Centre de recherche en éducation, n° 20. Ecole et logiques de marché : réalités, risques et (dés)illusions ?

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 116 pages
Poids : 200 g
Dimensions : 15cm X 21cm
Date de parution :
EAN : 9782862722238

Ecole et logiques de marché

réalités, risques et (dés)illusions ?


Série | Revue du Centre de recherche en éducation
A paraître le
Broché 116 pages

Quatrième de couverture

Ce numéro est consacré à la problématique de l'école et des logiques de marché rapportée en partie aux transformations des modes d'administration des politiques publiques et à leurs effets pour le cas français principalement. La pratique scientifique a en effet vu émerger l'utilisation de concepts à l'égard desquels ont pouvait penser que la société française pouvait demeurer longtemps protégée : logiques de marché, ségrégations urbaines, spatiales, scolaires, ghettoïsation, «américanisation» des banlieues françaises, ethnicité...

Nous avons souhaité ici «faire le point» sur l'émergence de certaines de ces logiques au sein même de l'école en agrégeant les contributions autour du concept de «marchés scolaires». La première contribution (C. Ben-Ayed & S. Broccolichi) s'est ainsi donnée comme objectif de dresser un «état des lieux» des travaux qui introduisent l'approche du marché dans les analyses de l'école. Cette contribution ne s'est pas voulue exhaustive mais plutôt prospective et articule à la fois le point de vue scientifique (épistémologique, méthodologique...) et le point de vue politique.

Les deux autres articles qui s'appuient sur des matériaux empiriques revisitent le concept de marché en prenant appui sur des analyses concrètes de l'évolution du rapport des «usagers» à l'institution scolaire. Agnès Van-Zanten et Ceclia Veleda appréhendent ainsi la question des «clivages et interactions entre classes populaires et les classes moyennes dans la périphérie urbaine». Cette contribution propose une comparaison des stratégies scolaires des familles de classes moyennes et populaires rapportées aux différentes formes de capitaux (économiques, culturels et sociaux) dont elles disposent (ou sont dépourvues) et articulées avec divers types de configurations urbaines et scolaires.

La dernière contribution (C. Ben-Ayed) porte un regard circonstancié sur les pratiques familiales de scolarisation des milieux populaires dans un contexte d'accroissement des logiques de choix scolaires. Si cette contribution montre qu'une fraction des familles populaires ne demeure pas captives de l'école à laquelle elles sont assignées, elle montre aussi que ces stratégies de choix sont moins opératoires que celles des classes moyennes ou supérieures. Appuyée sur deux études de cas cette contribution montre le risque probable d'une libéralisation généralisée du choix des écoles et prend ainsi à contre pied, la rhétorique émergente considérant que cette libéralisation serait de nature «déségrégative» ou «libératrice».

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