Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 325 pages
Poids : 428 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-7472-1685-2
EAN : 9782747216852
La RSE est-elle psychosocialement responsable ?
Quatrième de couverture
La RSE est-elle psychosocialement responsable ?
Depuis la nuit des temps, les hommes doivent s'aménager des niches pour maintenir leurs communautés en vie. Ces aménagements successifs sont le produit d'un dialogue intelligent entre les représentations mentales des risques et les actes comportementaux. Ainsi, au fur et à mesure des essais, des erreurs versus réussites, les actes se transforment en fonction des représentations et les représentations transforment les actes en fonction des résultats obtenus, intégrant versus renonçant à la part de désir, de rêve ou d'idéologie au profit du maintien du lien. Pour éviter les processus totalitaires qui mènent aux ruptures comme ce fut le cas le 9 novembre 1989, au coeur des démocraties s'installent de nombreux espaces rhétoriques permettant de développer ces représentations qui sont relayées par les media de façon à rallier l'opinion. La RSE n'échappe pas à ce processus démocratique d'élaboration. Elle l'illustre même, de façon exemplaire et emblématique. Ex ante, ce processus s'établit d'abord par une construction discursive d'ordre mondial. Mais la sanction ex post demeure : si, dans la mise en oeuvre se multiplient les incivilités, les actes corruptifs, bref les écarts par rapport à l'utopie originelle, c'est qu'on se trouve en face d'exigences ou de complexités qui rendent la norme inapplicable et il faut la simplifier ou l'assouplir. Bref, si le messianisme Marxiste a bien perdu la première bataille, il n'a pas du tout perdu la guerre de la création d'une religion pour la République. Ce constat permet d'attirer l'attention sur les dérives potentielles de tous outils de gestion. De la même façon que le concept de pureté, positivement connoté a priori, a pu conduire à l'épuration nazie, que la notion de providence a obéi au proverbe africain : « la main qui donne est au dessus de celle qui reçoit », le concept actuel de transparence reposant sur le reporting, lui aussi très positivement connoté quand il s'applique à l'information, peut conduire à une forme de totalitarisme surtout si les media s'en servent dans une démarche qu'on pourrait qualifier de pornographie informationnelle.