Richard Virenque, plus fort qu'avant

En 1997, Virenque termine deuxième du Tour de France. 1998 : après quelques jours de compétition, il en est exclu avec tous les coureurs de l'équipe Festina, accusés de dopage depuis la découverte de la cargaison de Willy Voet... Il niera pendant vingt-sept mois avant de passer aux aveux, le 24 octobre 2000.

Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Aujourd'hui, il s'explique, il raconte. L'initiation d'un jeune coureur, la loi du milieu (où l'on ne parle pas de «se doper», mais de «se préparer» ou de «faire le métier»), le refus de trinquer seul alors qu'il n'a jamais été «contrôlé positif», la peur de renoncer à la gloire, les audiences, l'acharnement des médias, puis la délivrance et la possibilité, enfin, de parler librement du dopage.

Richard Virenque raconte aussi et surtout sa carrière. De ses débuts glorieux dans le Tour de France, à sa victoire dans Paris-Tours, en passant par les grandes courses de montagne, ce champion a toujours séduit le public par son goût de l'offensive. C'est pourquoi, même aux heures les plus noires, refusant l'hypocrisie qui a entouré l'affaire Festina, beaucoup ont continué de lui manifester leur attachement.

Aujourd'hui, Richard Virenque rêve de nouvelles victoires. La plus belle d'entre elles, il le sait, sera d'avoir fait face.