Rayon Droit
Rôles institutionnel et politique de la contio sous la République romaine (287-49 av. J.-C.)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : XIII-485 pages
Poids : 910 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-7018-0260-2
EAN : 9782701802602

Rôles institutionnel et politique de la contio sous la République romaine (287-49 av. J.-C.)


Paru le
Broché XIII-485 pages

Quatrième de couverture

Qu'est-ce que la contio ? Victime de son absence de caractère délibérant, régulièrement qualifiée de réunion informelle, la contio n'a pas rejoint dans l'étude des institutions de la République romaine la place éminente qui fut la sienne jadis, sous l'Antiquité, et dont la tradition annalistique se fait largement l'écho.

La présente étude a justement pour ambition de réhabiliter les contiones au sein du jeu institutionnel et politique républicain romain.

La contio représenta l'unique assemblée non résolutive où il fut autorisé d'adresser des discours au peuple. La parole pro contione fut revêtue de multiples facettes : elle incarna les sollemnia verba pourvus d'une force créatrice, servit d'outil de communication, de propagande et occupa ainsi une dimension majeure de la scène institutionnelle républicaine. Telle une anamorphose, cette assemblée doit s'observer sous différents angles. L'information constante et immédiate du peuple, les débats pro contione ou, encore, les moments de communion unitaire entre le peuple et la nobilitas semblent accorder crédit à Cicéron qui présenta la Res Publica comme la Res Populi. Cependant, si l'on change l'angle d'étude, un second tableau, antithèse du précédent, s'impose. La contio apparaît comme un instrument au service exclusif du pouvoir oligarchique. Etai de la puissance de l'élite, la parole pro contione, placée sous une surveillance intransigeante, fut hiérarchisée : elle répondit à une conception aristocratique du pouvoir, qui n'eut d'autre intention que d'enserrer le peuple sous l'étreinte du Sénat, puis, à partir de la césure du milieu du deuxième siècle av. J.-C., de placer les citoyens dans la fides d'oligarques populares ou optimates.

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