Fiche technique
Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 213 pages
Poids : 1266 g
Dimensions : 24cm X 25cm
ISBN : 978-2-02-118033-6
EAN : 9782021180336
Quatrième de couverture
Le rouge est en Occident la première couleur que l'homme a maîtrisée, aussi bien en peinture qu'en teinture. C'est probablement pourquoi elle est longtemps restée la couleur « par excellence », la plus riche du point de vue matériel, social, artistique, onirique et symbolique.
Admiré des Grecs et des Romains, le rouge est dans l'Antiquité symbole de puissance, de richesse et de majesté. Au Moyen Âge, il prend une forte dimension religieuse, évoquant aussi bien le sang du Christ que les flammes de l'enfer. Mais il est aussi, dans le monde profane, la couleur de l'amour, de la gloire et de la beauté, tout en étant également celle de l'orgueil, de la violence et de la luxure.
Au XVIe siècle, les morales protestantes partent en guerre contre le rouge dans lequel elles voient une couleur indécente et immorale, liée au luxe, aux vanités du monde et à la « théâtralité papiste ». Dès lors, partout en Europe, même dans les pays catholiques, le rouge est en recul, dans la culture matérielle comme dans le monde des symboles. Ce recul traverse toute l'époque moderne et contemporaine et va en s'accentuant au fil du temps. Toutefois, à partir de la Révolution française, le rouge prend une dimension idéologique et politique. C'est la couleur des forces progressistes ou subversives, puis des partis de gauche, rôle qu'il a conservé jusqu'à aujourd'hui.
Soutenu par une abondante iconographie, cet ouvrage est le quatrième d'une série consacrée à l'histoire sociale et culturelle des couleurs en Europe. Rouge. Histoire d'une couleur fait suite à Bleu. Histoire d'une couleur (2000), Noir. Histoire d'une couleur (2008) et Vert. Histoire d'une couleur (2013).