Rayon Philosophies des XVIIe et XVIIIe siècles, Lumières
Rousseau, politique et esthétique : sur la Lettre à d'Alembert

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 243 pages
Poids : 370 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-84788-306-0
EAN : 9782847883060

Rousseau, politique et esthétique

sur la Lettre à d'Alembert


Collection(s) | La croisée des chemins
Paru le
Broché 243 pages
avec les contributions de Blaise Bachofen, Bruno Bernardi, Jacques Berchtold et al.
Public motivé

Quatrième de couverture

Rousseau, politique et esthétique.

Sur la Lettre à d'Alembert

Lorsque l'article Genève paraît dans l'Encyclopédie, Rousseau publie une Lettre à d'Alembert sur son article Genève, réponse foisonnante et virulente qui traite aussi bien du clergé, des moeurs, de l'honneur, des lois, que des spectacles ou des divertissements qui conviennent au peuple genevois. Pourquoi prend-il ces questions tellement à coeur ?

En dépit de ses origines genevoises revendiquées, on ne lui a pas confié la rédaction de l'article. D'Alembert, en s'en chargeant personnellement, sait qu'il attise une polémique. Son Discours préliminaire de l'Encyclopédie visait déjà à réfuter le Discours sur les sciences et les arts. L'article sur Genève présente la cité calviniste comme un exemple de liberté politique et religieuse mais critique des restes d'obscurantisme que la lumière philosophique doit dissiper : il suggère des réformes, notamment la levée de l'interdiction d'un théâtre permanent. D'Alembert imagine ce qu'il nomme une « cité philosophe », où fleuriraient à la fois la liberté de la république et les raffinements culturels des grandes monarchies. Or ce projet résume tout ce que Rousseau, depuis le premier Discours, dénonce comme une illusion. Sa Lettre approfondit la démonstration : le théâtre comme école de l'hypocrisie, le bel esprit, la civilité telle qu'on la conçoit à Paris sont inconciliables avec les moeurs de véritables citoyens. Ses thèses sur les spectacles ne sont qu'un aspect de sa réflexion sur la modernité : à quelles conditions la république est-elle possible ? Comment lier adéquatement morale, esthétique et politique ?

Les études réunies dans ce volume éclairent les enjeux et les logiques complexes d'un texte que son auteur, alors malade et croyant vivre ses derniers jours, a rédigé comme s'il devait s'agir de son testament philosophique.

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