Rayon Culture
S'éclaircir pour faire peau neuve : une pratique entre santé et identité

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 267 pages
Poids : 455 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-8143-0116-0
EAN : 9782814301160

S'éclaircir pour faire peau neuve

une pratique entre santé et identité


Collection(s) | Epistémologie du corps
Paru le
Broché 267 pages

Quatrième de couverture

Stigmatisante et chargée symboliquement, la couleur de la peau est soumise au même titre que le reste du corps à un travail des apparences. Pour être jugée esthétiquement conforme aux normes dominantes, la peau doit répondre à des critères. Comme tout travail des apparences, l'éclaircissement de la peau est un fait social s'inscrivant dans un système de représentations propres à l'environnement socio-culturel des populations qui s'éclaircissent. C'est dans ce contexte que cette pratique corporelle prend son sens. Or dans le cas des populations originaires d'Afrique vivant en France, leur environnement socio-culturel se voit influencé à la fois par leur pays d'origine mais aussi par leur pays d'accueil, ainsi que par les enjeux politiques les liant historiquement, des enjeux pour lesquels la couleur de la peau a pu tenir un rôle prépondérant, notamment durant la période de la colonisation.

L'analyse de différents discours portant sur la pratique montre que l'éclaircissement de la peau ne se limite pas à un changement de couleur de peau. En modifiant la teinte, mais aussi la texture et la luminosité de la peau, les femmes répondent à une logique sociale et imaginaire aux fondements empiriques. Le résultat de cette pratique de l'éclaircissement, imprimé sur la peau des femmes, aura un impact dans leur vie sociale. En changeant leur couleur de peau, les femmes rentrent dans une construction à la fois biologique, sociologique et subjective. Elles matérialisent ainsi une quête identitaire s'inscrivant dans un référentiel socio-culturel et chromatique.

Biographie

Céline Emeriau est docteur en anthropologie biologique. Ses travaux portent sur des problématiques de santé dans une approche pluridisciplinaire. Elle a soutenu sa thèse dans le cadre d'une co-tutelle entre l'Université de la Méditerranée (UMR 6578 CNRS) et l'Université de Gènes (Italie) sous la direction de Gilles Boëtsch et d'Antonio Guerci. Elle travaille aujourd'hui au sein de l'Agence Régionale de Santé Poitou-Charentes.

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