Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 205 pages
Poids : 228 g
Dimensions : 14cm X 19cm
ISBN : 978-2-84805-456-8
EAN : 9782848054568
Les libraires en parlent
le récit tenu, tendu, noueux et noué, d'une émancipation obtenue à bout de bras de fer permanent, où le passé dispute un présent à l'avenir. échappe-t-on jamais à la violence?
Au cœur des Alpes valaisannes, une petite fille grandit dans l'ombre d'un père violent dont la rage empoisonne toute la famille.
Un texte d'une grande profondeur, où l'écriture de Sarah Jollien-Fardel nous restitue les paysages et les souvenirs avec grâce et caractère.
Une vraie et belle découverte littéraire.
Quatrième de couverture
Sa préférée. Dans ce village haut perché des montagnes valaisannes, tout se sait, et personne ne dit rien. Jeanne, la narratrice, apprend tôt à esquiver la brutalité perverse de son père. Si sa mère et sa soeur se résignent aux coups et à la déferlante des mots orduriers, elle lui tient tête. Un jour, pour une réponse péremptoire prononcée avec l'assurance de ses huit ans, il la tabasse. Convaincue que le médecin du village, appelé à son chevet, va mettre fin au cauchemar, elle est sidérée par son silence.
Dès lors, la haine de son père et le dégoût face à tant de lâcheté vont servir de viatique à Jeanne. À l'École normale d'instituteurs de Sion, elle vit cinq années de répit. Mais le suicide de sa soeur agit comme une insoutenable réplique de la violence fondatrice.
Réfugiée à Lausanne, la jeune femme, que le moindre bruit fait toujours sursauter, trouve enfin une forme d'apaisement. Le plaisir de nager dans le lac Léman est le seul qu'elle s'accorde. Habitée par sa rage d'oublier et de vivre, elle se laisse pourtant approcher par un cercle d'êtres bienveillants que sa sauvagerie n'effraie pas, s'essayant même à une vie amoureuse.
Dans une langue âpre, syncopée, Sarah Jollien-Fardel dit avec force le prix à payer pour cette émancipation à marche forcée. Car le passé inlassablement s'invite.
Sa préférée est un roman puissant sur l'appartenance à une terre natale, où Jeanne n'aura de cesse de revenir, aimantée par son amour pour sa mère et la culpabilité de n'avoir su la protéger de son destin.